Trois parties seront développées :
Impact sur le travail en amont de l'enseignant
Impact sur " l'enseignement global "
Impact sur " l'enseignement personnalisé "
Impact sur le travail de l’enseignant en amont
Les cours effectués avec
un tableau blanc interactif sont fondamentalement différents des séances
traditionnelles.
Cette différence est
évidente tant dans la préparation du cours que lors du déroulement de la séance
ou encore, lors de l'élaboration du bilan de la séance.
Le travail préparatoire de
la séance peut être très important, si l’enseignant ne dispose d’aucune
ressource numérique, c’est-à-dire s’il veut utiliser le tableau numérique,
n’ayant jamais utilisé l’informatique pour la préparation de ses cours. La préparation du cours peut s'effectuer
sans le tableau lorsque le logiciel spécifique du tableau numérique le permet.
C’est le cas du logiciel ActivStudio de Promethean, qui permet de plus, avec la
tablette de préparation, de fonctionner comme avec le tableau (la petite
tablette graphique remplaçant l’énorme tablette qu’est le tableau).
Pour atteindre le stade
que j’ai appelé d’interactivité « élargie », malgré une richesse
relative en documents numériques, l’enseignant doit repenser ces
documents ; la simple adaptation des documents utilisés lors de séquences
élaborées sans le tableau pouvant être nettement améliorée afin d’atteindre une
véritable interactivité au sein de la classe.
D’une manière générale, le
fait d’élaborer une séance pédagogique en se basant en partie sur les questions
qu’elle suscite de la part des élèves, permet un enseignement plus proche de
leurs besoins et de leurs attentes.
On notera à titre
d’exemples les quelques préparations suivantes déclenchant de nouvelles
pratiques pédagogiques en classe. La liste proposée n’est pas exhaustive, et la
recherche pédagogique entamée dans ces quelques pages Web mérite vraiment
d’être continué.
· A l’aide du scanner, numérisation de copies, intégration
dans le logiciel spécifique de présentation du tableau , ceci en vue de la
correction d’un devoir afin de pouvoir analyser tel ou tel type d’erreurs
(remédiation individuelle et intérêt collectif) ou mettre en valeur tel ou tel
type de raisonnement, argument…
· Concevoir
des ressources spécifiques TBI de type Connaissance (cours) à trous , pour mêler écriture différée et écriture en direct, en vue
d’une séance de cours en classe (démarche d’apprentissage et
d’appropriation) ; cette ressource distribuée à chaque élève sous forme
d’un polycopié pourra être analysée, illustrée, complétée, annotée, et évidemment conservée
(sauvegardée) dans l’ordinateur pour, surtout, une exploitation ultérieure (Voir un exemple).
· Concevoir
des ressources spécifiques TBI de type Connaissance avec hyperlien vers tel ou
tel fichier ou page Web (salle connectée à Internet par l’intermédiaire du
réseau global de l’établissement) ; ceci afin d’enrichir par quelques illustrations ou documents supplémentaires
bien choisis (et en nombre limité) le déroulement du cours et apporter
souplesse et fluidité par l’intermédiaire des hyperliens.
· Prise en main et maîtrise des logiciels
disciplinaires, que l’enseignant aura choisi, pour un usage sur le tableau et
conception de ressources à l’aide de ces logiciels ; ressources pouvant
être liées à des ressources spécifiques TBI par l’intermédiaire des hyperliens.
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 Utilisation d'un émulateur de calculatrice
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· Maîtrise de l’appareil de photographie
numérique ; celui-ci permettant de numériser toute production d’élèves et
de la visionner en classe sur le tableau numérique (remédiation individuelle et
intérêt collectif).
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 Numérisation d'une ressource papier à l'aide de l'appareil numérique
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· Conception de QCM sur ActiVote en vue d’une séance
de vote pour motiver tous les élèves lors de la phase formative.

Impact sur " l'Enseignement global " : le TBI conserve la spécificité du tableau
traditionnel ; il est donc le lieu d’une lecture collective où transitent
les connaissances de l’enseignant vers ses élèves.
Par l’intermédiaire de
l’interactivité que j’ai appelée « spécifique », le tableau
électronique permet une réelle souplesse pédagogique pour le professeur
puisqu'il permet de construire une séance et de présenter les connaissances de
façon collective, non plus d'une façon linéaire imposée par le professeur, mais
en fonction des interventions des élèves. Ce procédé permet de mieux cerner les
différentes modalités d'apprentissage des élèves afin de mieux y répondre.
L’enseignant peut «
naviguer » librement dans son cours. En effet, il est tout à fait possible
de revenir sur une explication mal assimilée ou sur un schéma élaboré au début
du cours car ces derniers n'ont pas été effacés et ont été sauvegardées
précédemment en fin de séance. De même, il est possible de faire des «
bonds » dans le cours.
De plus, l’utilisation
d’hyperliens permet un déroulement non-linéaire du cours, mais aussi un renvoi
vers d’autres outils pour illustrer le cours (navigateur, encyclopédies
électroniques, etc.).
De même, le cours est
rendu plus attractif en y insérant des schémas, des illustrations mais
également tous les documents multimédias disponibles.
Il est à noter que trop
d’informations tue l’information : le cours est rendu plus riche et plus
attractif à condition tout de même de bien choisir et de limiter en nombre les
documents supplémentaires.
De plus, le tableau, par
sa dimension de visualisation collective et sa grande compacité de l'espace
perceptif, facilite le repérage et la localisation de l'attention et de
l'activité cognitive des élèves : les élèves s'approprient alors beaucoup
plus facilement les documents, d’autant plus que pour la première fois, le
professeur a, toujours à sa disposition dans la mémoire de l’ordinateur, les
documents qu’il a transmis à ses élèves et annotés avec eux.
Par ailleurs, le tableau
offre une approche très large en terme de moyens en ouvrant l’accès à une
diversification multimédia aisée. L'utilisation de différents médias au cours
d'une même séance stimule l'attention et l'intérêt. L'élève peut en effet se
révéler davantage sensible à un média en particulier ou à la juxtaposition de
plusieurs, sa compréhension du contenu du cours s'en trouve alors améliorée et
la séance est donc plus facilement assimilée. II ne s'agit pas ici d'un effet
direct du tableau lui-même, mais davantage de la disponibilité d'un dispositif
intégré, et intégrant le tableau, facilitant le recours an multimédia dans
l'activité d' enseignement.

Impact sur l' " Enseignement personnalisé "
Par l’intermédiaire de
l’interactivité que j’ai appelée « élargie », on observe une hausse
de la participation de l’élève. On pourrait attribuer ceci à l’attrait qu’il a
pour ce nouvel équipement et ses possibilités, mais aussi à l’impact positif
plus difficile à cerner, de la nouvelle relation pédagogique qu’apporte le
tableau numérique.
En classe, le tableau
blanc interactif dynamise donc la séance qui se déroule à un rythme plus
soutenu et l'attention de l'élève faiblit moins : en effet, l'enseignant se
trouve toujours face à l'élève, il n'y a plus -au moins en cas d'équipements
fixes et intégrés - de « temps mort » correspondant à la mise en route
des appareils comme le rétro-projecteur, la télévision, etc. ou encore
l'élaboration sur un tableau traditionnel d'un schéma ou d'une correction
d'exercice, puisque toutes les opérations exigeantes en temps peuvent être
préparées à l’avance.
Les élèves sont, pour la
plupart, impatients d'intervenir (volontairement) au tableau ou d'utiliser les
outils périphériques, notamment les boîtiers de vote. Leur attention est plus
grande dans cette attente, et lors du déroulement d’une séance de vote. Grâce à ce système, l’enseignant peut contrôler
les réponses de chaque élève ou groupe d’élèves et leur apporter les
explications ainsi que l’aide dont ils ont besoin.
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 Correction par un élève au tableau
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L’élève qui voit sa propre
production affichée et commentée (Voir un exemple), après numérisation antérieure, ou
photographie immédiate, voit son travail reconnu par le professeur mais aussi
par ses camarades, il s'en trouve valorisé et s'implique alors d'avantage dans
le déroulement du cours ; et de plus, on
remarquera que l'expression de la spontanéité des interventions des élèves peut
être sauvegardée. La rapidité d’exécution et d’intégration du numérique
permet notamment d’augmenter sans perte de temps le nombre de
« prélèvements » de production : il est par exemple très
intéressant de commenter et corriger plusieurs versions d’élèves pour un même
travail, ce que permet facilement l’appareil photo numérique…
Il faut noter que l'élève semble avoir lui-même perçu le tableau comme un outil capable de
soutenir efficacement leur raisonnement en mettant à leur disposition ses
capacités techniques. L’élève intègre vite le
fait que le professeur a quasiment tout
le « passé » des séances à sa disposition et qu’il pourra revenir à
tout moment sur ce qu’il a pu expliqué précédemment (soit dans la séance
actuelle avant sauvegarde, soit lors d’une séance antérieure
sauvegardée) : de ce fait, l’élève intervient beaucoup plus en sollicitant
le professeur et devient ainsi encore plus acteur et constructeur des séquences pédagogiques.

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