Synthèse d'un grand nombre d'outils de
visualisation collective, le tableau blanc interactif est un mode d'accès
extrêmement souple et puissant à toutes les ressources personnelles,
logicielles (ou externes via Internet) de l'ordinateur auquel il est relié.
De
plus, le tableau interactif permet à l'enseignant de conserver sa spontanéité
et la liberté d'écriture, toutes deux indispensables à toute pratique
pédagogique riche et diversifiée.
Chaque
enseignant développera sa propre utilisation du tableau numérique, et cette
utilisation ne sera pas la même, d’abord selon le degré (primaire, collège,
lycée, université), puis selon les objectifs du programme, et selon la
discipline enseignée, puis enfin selon le vécu ou les capacités informatiques
de l’enseignant.
Chaque
enseignant atteindra donc son niveau d’interactivité.
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En
mathématiques, le tableau numérique me permet de naviguer très simplement entre
:
- l'espace
d'écriture dans lequel le professeur ou les élèves rédigent (la
fonction de sauvegarde déjà invoquée précédemment permettant d'archiver figures
et traces écrites pour une utilisation ultérieure),
- l'espace
des connaissances : tous documents numériques de référence (cours,
fiche méthode… sous forme de fichiers informatiques),
- l'espace des logiciels pour la visualisation,
l'illustration, l'émission de conjectures ... propices à l'élaboration et la
mémorisation d'images mentales nécessaires à la construction des apprentissages
de nos élèves.
Voici les différentes parties développées dans cette page:
Travail préalable Utilisation d'ActivStudio Utilisation avancée Conclusion
Travail préalable
a) Prise en main d’ActivStudio
Conçu
pour les présentations et les environnements d'apprentissage, le logiciel
ACTIVstudio est une interface conviviale développée en vue d'utiliser
l’ACTIVboard avec son ACTIVpen (le Stylet).
ACTIVstudio
permet, à l’aide du stylet, d’utiliser le tableau blanc comme un tableau
traditionnel à craie avec des palettes d’outils très sophistiquées
comparativement à nos règles et craies… Ces palettes d’outils permet de
produire avec beaucoup de facilité des documents (notamment manuscrits) de
qualité et attrayants pour les élèves (couleurs, encadrement, soulignés…).
Ces
palettes d'outils peuvent être personnalisées afin de rendre certains outils ou
raccourcis accessibles lorsque vous travaillez sur une présentation spécifique.
Mais
le logiciel dédié ActivStudio permet surtout au professeur d’enregistrer
l’intégralité de ce qui figure (images, annotations…) sur le tableau dans un
fichier appelé paperboard (ou flipchart). Grâce à un rangement précis
(nécessaire en informatique) des paperboards, le professeur pourra en quelques
secondes réafficher le travail réalisé la veille, ou il y a 3 semaines…
Ce qui était irréalisable
auparavant.
La prise en main d'activStudio ne m’a vraiment posé aucun problème et je
suis vite arrivé au niveau de fonctionnement que je présente actuellement. Par
contre, évidemment, c’est la réflexion que je porte, dans les pages précédentes du site, sur cet outil
que j’ai mis du temps à bien expliciter.
Le paperboard, fichier de travail d’ActivStudio, est la zone de l'espace de travail, l’espace d’écriture
où on crée et présente notre travail. Dans ACTIVstudio, on peut ouvrir quatre
paperboards simultanément. Chaque paperboard s'ouvre dans une fenêtre
distincte, que l’on peut agrandir et afficher en plein écran ou redimensionner,
pour profiter d'un écran plus ordonné. Le paperboard peut comprendre autant de
pages qu’on le souhaite, le nombre étant seulement limité par la mémoire et la
capacité de traitement de l’ordinateur.
b) Base de documents utilisables
Le
TBI va me permettre d’accéder facilement et rapidement à toutes mes ressources
personnelles (cours, fiche méthodes…) et d’en faire une présentation collective
à mes élèves. C’est ce que j’appelle l’espace des connaissances.
Il est alors très pertinent de créer des documents à trous que l’on complète en
classe avec les élèves afin que l’appropriation soit rendue encore plus facile.
Pour
cela, je convertis le fichier que je veux présenter, en paperboard via Acrobat.
c) Outils personnels
J’ai développé certains outils, notamment
graphiques pour rendre l’utilisation du TBI encore plus efficace.
Voici
ci-contre un graphique extrait d’un paperboard : les écritures rajoutées
sont de couleur rouge ou verte, alors que la fenêtre graphique avec ces deux
axes et le quadrillage est fabriquée dans un utilitaire de ma création,
réalisée avec Excel en utilisant de nombreuses macro-commandes.
d) Logiciels de
mathématiques
J’utilise
très fréquemment l’émulateur de calculatrice TI, ce qui permet aux élèves de
rapidement comprendre l’utilisation de leur machine. Tant que c’est possible,
je préfère utiliser la TI plutôt qu’un autre logiciel, de manière à rester dans
l’univers des élèves. Au besoin, je n’hésite pas à utiliser des logiciels
dynamiques. C’est ce que j’appelle l’espace des logiciels. Ces
logiciels vont me permettre d’illustrer, de visualiser des notions… pour que
les élèves « se fassent » alors des images mentales nécessaires à la
construction de leurs savoirs.
Je développe d’ailleurs des animations externes pour illustrer certaines
notions de cours, ces animations que je relie, pour une meilleure fluidité, par
hyperlien, depuis l’espace des connaissances , c’est-à-dire à
partir du paperboard cours concerné (Pour voir un exemple de cours annoté converti en pdf avec des liens vers des illustrations,
cliquer ici).
Utilisation d’ActivStudio en classe
· Je distribue à mes élèves des fiches de cours polycopiées très souvent
incomplètes et j’ai créé un document cours de l’espace des connaissances
identique au document distribué, ce cours à compléter pouvant alors être ouvert
avec ActivStudio.
Ces cours peuvent donc être, ensemble,
annotés, enrichis ; on peutrajouter des liens en couleur… Puis ce
paperboard « amélioré » peut être enregistré (sous un nom
différent de manière à conserver l’original vierge d’annotations) pour une
utilisation ultérieure. En fait, pendant toutes les séances consacrées à telle
leçon, le cours correspondant est toujours ouvert de manière à y revenir dès
que nécessaire. Ces aller-retour fréquents vers la référence qu’est le cours
montrent aux élèves la réelle nécessité d’apprendre et pour la première fois, le professeur a, toujours à sa
disposition immédiate dans la mémoire de l’ordinateur, le même cours annoté que
ses élèves.
· Les corrections d’exercices sont elles aussi enregistrées par séquences.
Les élèves viennent volontiers au tableau pour la correction (un par un), une
fois passé un certain temps d’observation. L’utilisation conjointe d’un
appareil photo numérique (APN) permet d’aller bien plus loin (voir Utilisation
avancée).
Utilisation avancée du tableau numérique
a) Enregistrement et gestion
rigoureuse des paperboards
Avec
mon cahier de texte précis, je peux à n’importe quel moment de l’année revenir
sur la séance de tel ou tel jour pour le réinvestissement de tel ou tel exercice,
point méthode… Sans parler de la superbe construction géométrique ou courbe
réalisée à la fin de la séance dernière que l’on peut immédiatement réafficher
la fois suivante. Voici pour cette année dans ma classe de Seconde E (par
exemple) , ma façon de fonctionner :
· Avec un format date
spécifique les paperboards de correction d’exercices ;
· puis les corrections de devoirs
· et les paperboards de cours proprement dits que nous complétons ensemble.
Les
paperboards ne sont pas volumineux : on peut sur une machine actuelle
conserver beaucoup de paperboards (même pour les séances de toute une année).
L’élève intègre
vite le fait que j’ai quasiment tout le « passé » des séances à ma
disposition et que je pourrai revenir à tout moment sur ce que j’ai pu expliqué
précédemment (soit dans la séance actuelle avant sauvegarde, soit lors d’une
séance antérieure sauvegardée) : de ce fait, l’élève intervient beaucoup
plus en me sollicitant et il devient ainsi encore plus
acteur et constructeur des séquences pédagogiques.
b) Utilisation du scanner, de
l’appareil photo numérique et de l’outil Caméra d’ActivStudio
· Tous les outils de la palette principale d’ActivStudio sont
fonctionnels sur toute application Windows ouverte. Notamment, toute partie de
l'écran peut être capturée à l'aide de l'outil Caméra , puis insérée dans un paperboard. C’est la
façon la plus simple et la moins coûteuse (au niveau des capacités de
l’ordinateur) d’intégrer une image fixe dans un paperboard : cette image
peut être un énoncé, une photo de production d’élèves, une photo d’un document
papier… On peut là tout imaginer.
· A l’aide du scanner, je
numérise des copies que j’intègre dans un paperboard, en vue de la correction
d’un devoir afin de pouvoir analyser tel ou tel type d’erreurs (remédiation
individuelle et intérêt collectif) ou mettre en valeur tel ou tel type de raisonnement,
argument…
De manière générale, l’élève qui voit sa propre
production affichée et commentée voit son travail reconnu par son professeur
mais aussi par ses camarades ; il s'en trouve valorisé et s'implique alors
d'avantage dans le déroulement du cours ; et de plus, on remarquera que
l'expression de la spontanéité des interventions des élèves peut être
sauvegardée. La rapidité d’exécution et d’intégration du numérique permet
notamment d’augmenter sans perte de temps le nombre de
« prélèvements » de production, ce que permet facilement l’appareil
photo numérique : il est par exemple très intéressant de commenter et
corriger plusieurs versions d’élèves pour un même travail…
d) Le système ActiVote
Il s’agit de boîtiers de vote qui fonctionnent en
combinaison avec le TBI qui est équipé d'un récepteur radio. Ils permettent aux
élèves de répondre à des QCM préparés ou non à l’avance par le professeur. Le
logiciel permet d’afficher ou de sauvegarder les résultats. Les boîtiers
peuvent attribuées de manière anonyme ou au contraire de manière identifiée et
des statistiques peuvent être établies.
J’ai utilisé quelques fois ce système qui m’avait été prêté
expérimentalement : il a le très net avantage de faire participer tous les
élèves et de créer aussi une émulation spontanée dans la classe. La première
fois, j’ai été très surpris d’être tout de suite informé des
réponses formulées par mes élèves, puisque tous les élèves sont obligés de se
prononcer face à la question qui leur est posée, même les plus discrets. La
remédiation peut alors être immédiate, exploitant par exemple des ressources
précédemment conservées, c’est-à-dire enregistrées dans l’ordinateur. Les
élèves sont attirés tout d'abord par l'aspect ludique de l'outil, comprenant
ensuite rapidement l’impact pédagogique et s’efforçant donc de donner la bonne
réponse.
Conclusion
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