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Histoire des tableaux

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette histoire des tableaux est extraite du « Bilan pédagogique d'étape » sur "l’implantation de tableaux numériques dans les collèges de Gironde" réalisé par Monsieur Pierre Lacueille IA-IPR délégué académique aux TICE.

 

Le ’’tableau noir’’ est, pour toute personne qui a connu les bancs de l'Ecole depuis le début du XXème siècle, le symbole emblématique de l’Ecole et un des principaux objets caractéristiques d’une salle de classe. C'est sur cette surface de lecture collective que le professeur écrit, explique, démontre, illustre... C'est sur lui que le professeur organise la Connaissance qu'il cherche à transmettre à ses élèves.

Photographie du Musée National de l'Education présentée dans le catalogue du musée de l'INRP

Depuis plus d'un siècle, la vie de la classe continue de se construire autour du tableau dont je vais détailler les quelques évolutions rencontrées au fil de l'évolution des techniques.

dia_gray_1.gif Dans un premier temps déjà ancien, l'évolution de l'imprimerie permet la création de cartes (en gégraphie) ou de croquis (en siences naturelles) que le professeur suspend sur les traditionnels "petits crochets" des tableaux noirs plus modernes. Ces nouveaux supports tout prêts en couleur permettent à tous les élèves de la classe de profiter d'images de qualité que le professeur aurait mis des minutes voire des heures à dessiner. L'étude collective de tels documents apportait un plus indéniable, permettant une analyse dirigée par le professeur de documents souvent intégrés au manuel scolaire.

.Photographie du Musée Natinaol de l'Education

L'avantage de ces premiers supports est évidemment de ne pas être éphémères. Les inconvénients étaient de deux ordres : d'une part l'encombrement et le stockage et d'autre part, la difficulté à rajouter des informations ou des commentaires.

dia_gray_1.gif Puis, les progrès de l’optique rendent possible la diffusion massive de nouvelles machines dans les salles de classe.

Apparaissent alors les projecteurs de diapositives et les séries innombrables des éditeurs touchant à presque toutes les matières. La diapositive dérivée de la photographie est l’occasion de montrer aux élèves des images de situations, de lieux ... extérieurs à l’espace de la salle de classe. Qu’ils s’agissent de peintures, de sculptures, de paysages ruraux ou urbains, de monuments historiques, de flore ou de faune, la diapositive donne à voir aux élèves des objets, des contextes, des lieux qu’ils n’auraient sans doute, faute de cet outil, peut-être jamais vus.

Sur le seul support diapositive, le rajout d'informations est là aussi quasiment impossible.

Phtographie du Musée National de l'EducationPhotographie commerciale d'un projecteur de diapositives récent

 

 

Apparaissent un petit peu plus tard, les rétroprojecteurs qui associés à la reprographie, permettent de créer des transparents de qualité, que l'on peut très facilement modifier en direct (à l'aide de feutres à transparents). Il était aussi possible de prévoir des animations en empilant des transparents préparés (ou non) à l'avance.

Ces nouveaux supports ont eux aussi l'avantage de ne pas être éphémères, ils peuvent être rappelés à volonté, mais leur classement n'était pas toujours aisé...

Photographie commerciale d'un rétroprojecteur

 

dia_gray_1.gif Enfin, à l'ère des médias et des communications, les premiers outils vidéo apparaissent dans les salles de classe, certes après leur démocratisation dans les foyers. L’association technique du téléviseur et du magnétoscope permet de présenter un document ou un reportage de manière fractionnée, de le visionner plusieurs fois, partiellement ou dans sa globalité, en fonction des besoins de l’enseignant.

Photographie commerciale d'un téléviseurPhotographie commerciale d'un magnétoscope

Jusque là, le professeur pouvait montrer à ses élèves des écrits, des schémas, des images figées dans le temps auxquels il donnait sens par l’intermédiaire de sa propre parole ou des échanges avec la classe.
On peut encore s'interroger actuellement sur le degré d’acception et d’appropriation de ces derniers outils par la majorité des enseignants et sur leurs retombées pédagogiques. On notera que cet outil a été très peu utilisé (ou pas du tout) dans certaines matières.

 

dia_gray_1.gif Les supports numériques et informatiques permettent de stocker indifféremment du texte, de la photographie, des images animées, du son, des schémas ou des animations. Ils regroupent donc tous les supports précédents avec un stockage aisé sur disque dur ou disque gravé.

La diffusion en classe de ces supports numériques via un ordinateur a failli voir le jour avec les tablettes de rétroprojection (écran translucide à cristaux liquides posé sur un rétroprojecteur) il y a plus de dix ans, mais les rétroprojecteurs n'étaient pas assez puissants et la qualité graphique des dites tablettes bien médiocre.

Photographie d'une tablette de rétroprojection de 1994

C'est actuellement avec l'apparition des vidéoprojecteurs dans nos classes qu'enfin ces supports numériques de tout ordre peuvent et pourront être efficacement diffusés. En effet, la baisse des coûts de ces matériels permet heureusement leur généralisation, alors qu'au début de leur commercialisation (il y a plus de dix ans), les vidéoprojecteurs n'étaient destinés qu'aux professionnels de l'image ou à quelques cinéphiles fortunés. La combinaison de la projection et du tableau vert mat ou blanc trop réfléchissant (gêne occasionnée par la perception de la lampe de projection) a aussi conduit à des actions simples telles que la schématisation d'une image, l'addition d'informations... L'extinction de la projection laisse alors apparaître, seul sur le tableau, le travail ajouté à la craie ou au feutre. Ces annotations supplémentaires ne peuvent pas malheureusement être conservées par cette association ordinateur-vidéoprojecteur.

Photographie commerciale d'un ordinateur portablePhotographie commerciale d'un vidéoprojecteur

De plus, la création d'un réseau interne par établissement (projet d'envergure pour l'Education Nationale) permettra l’interconnexion des salles de classe et donc l'ouverture sur le réseau Internet, ouvrant la porte de la classe sur le monde... Les enseignants devront alors faire attention à appréhender de manière à la fois plus précise et plus rigoureuse les objectifs pédagogiques et éducatifs prioritaires de leurs enseignements, compte tenu des innombrables possibilités en terme d'images, informations, documents... de l'Internet.

 

dia_gray_1.gif Enfin, le Tableau Interactif est actuellement la dernière étape de l’évolution des objets techniques utilisés par l’enseignant. Celui-ci, associé au duo ordinateur - vidéoprojecteur peut être très simplement défini comme la synthèse technique rigoureusement exhaustive de l’ensemble des différents instruments dont nous venons rapidement de décrire les fonctionnalités.

Le tableau numérique superpose et unit l’espace physique d’écriture d’un tableau traditionnel et l’espace physique de commande et de diffusion visuelle d’un écran d’ordinateur. En terme d’usage et de commande cela signifie que la craie et la souris fusionnent en un seul et même objet dédié à cette double fonction d’écriture et de sélection de documents. La nature numérique de ces derniers garantit l’universalité des médias utilisés (son, image, vidéo, textes) et des conditions optimales de conservation et de transfert.

Photographie issue du film "TBI Pierre PUGET"     Photographie issue du film "TBI Pierre PUGET"

A la fois surface et profondeur, le tableau numérique étroitement lié à l'ordinateur qui le gère, est la fusion réussie du tableau traditionnel, outil pédagogique d’écriture collectivement regardé par la classe, et de l'ordinateur sur lequel le professeur va, puiser en profondeur des ressources aussi bien personnelles que partagées sur le réseau intranet de l'établissement ou sur l'Internet, et pouvoir conserver toute nouvelle ressource créée.

 

Sources :

  • CATICE de Bordeaux, septembre 2005 « Bilan pédagogique d'étape » sur "l’implantation de tableaux numériques dans les collèges de Gironde".Pierre Lacueille IA-IPR délégué académique aux TICE.
  • Photographies du Musée National de l'Education , site de l'Institut National de Recherche Pédagogique.

 

 


pierre.puget@ac-reunion.fr