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On peut s'interroger sur les conditions à réunir pour qu'une opération d'équipement en tableaux interactifs soit une réussite en termes d'usages.

Voici les parties développées dans cette page :

   Action académique         Equipement d'un établissement         Disposition du matériel

    Choix de la salle         Choix du vidéoprojecteur      Installation du dispositif fixe

   Installation du vidéoprojecteur dans le dispositif fixe

Action académique

A ce jour, les équipements généralisés des salles d'un établissement ou d'un ensemble d'établissement restent exceptionnels, puisque l'utilisation essentiellement expérimentale du tableau interactif s'inscrit dans un contexte de manque d'information et de formation des enseignants vis-à-vis des TICE. De nombreux enseignants qui ont fait l’effort de s'équiper à tire personnel et qui utilisent l'ordinateur pour préparer leurs cours estiment encore avoir une maîtrise insuffisante du multimédia pour se lancer dans l'aventure d'une séquence sur le tableau blanc.

Comme on souhaite toucher un public enseignant qui dépasse le premier cercle des passionnés ayant développé de fortes compétences en matière d'usage des TICE, les initiatives d'équipement comprenant des matériels spécifiques comme le tableau interactif doivent s'appuyer sur un dispositif de formation, d'accompagnement et d'assistance au sein de l’Académie.

Beaucoup d’utilisateurs reconnaissent qu'une formation, une connaissance minimale en informatique est nécessaire pour utiliser cet outil sans contraintes et surtout sans perte importante de temps. Des formations internes aux établissements devront se mettent progressivement en place, ces formations internes pouvant être assurées soit par des professeurs utilisateurs avancés, soit par des personnels des services informatiques des académies (en général compétents sur la partie technique, mais peu à l’aise sur la partie « exploitation pédagogique »). On voit là pointer la nécessité de recruter dans ces services informatiques des personnels (professeurs) compétents dans les deux domaines.

Chaque académie devra mettre en place un plan d’action de formation, d'accompagnement et d'assistance ainsi qu’un protocole d’installation de ce type de matériel.

Equipement d’un établissement

Il est clair que, dès lors que la disponibilité de l'équipement n'est pas permanente, il est nécessaire de prévoir des séquences spécifiques utilisant le tableau avec des plannings indispensables, ce qui lui donne un statut exceptionnel peu propice à une intégration parfaite de la part des enseignants et des élèves. Dans tous les cas, un équipement qui ne serait pas suffisant pour être disponible lors de la grande majorité des séquences visées resterait sans beaucoup d'intérêt.

Dès lors, il faut prévoir des opérations d'équipement selon une étude cohérente par rapport à un projet d'usage.

II est évident en revanche que l’appropriation est plus rapide et les résultats plus probants dans le cas où une équipe pédagogique a élaboré un projet d'usage. Il peut s'agir alors d'une équipe pluridisciplinaire intervenant sur une classe, un niveau ou enseignement spécifique, et l'équipement doit alors être en accord avec des stratégies d'aménagement et d'utilisation de l'espace (affectation de la salle à un ou plusieurs professeurs ou à un ou plusieurs groupes d'élèves, en accord avec le projet). On peut aussi rencontrer des projets disciplinaires, surtout dans des disciplines exploitant des lieux et équipements spécifiques (enseignements techniques ou professionnels, Sciences physiques et SVT, Histoire-Géographie, etc.).

Choix de la disposition du matériel

Etudions dans le tableau ci-dessous, les différentes possibilités dans la disposition du duo tableau - vidéoprojecteur.

Disposition du tableau Disposition du vidéoprojecteur Vidéoprojecteur mobile, c'est-à-dire, soit posée sur une table d'élèves, soit sur une table adaptée sur roulettes. Vidéoprojecteur fixe, c'est-à-dire fixé au plafond dans une cage sécurisée.
Tableau fixe, c'est-à-dire tableau fixé au mur,à hauteur réfléchie. C'est un cas qui n'a pas beaucoup de sens, car à partir du moment où l'on fixe le tableau , le vidéoprojecteur qui est un associé obligé n'a, lui aussi, qu'à être fixé.

C'est le dispositif dit " fixe ", le plus pratique pour qui veut être le plus efficace et rapidement prêt à fonctionner, car cela évite les réglages et calibrages.

Tableau mobile, c'est-à-dire tableau sur roulettes.

C'est ce que l'on appelle une station " mobile ", que l'on envisage que dans certains cas : cela  peut apporter beaucoup de souplesse pour des utilisations dans des salles où l’installation d’un dispositif fixe ou semi-fixe n’est pas justifié (réfectoire, salle de réunion, grande salle d’étude…) ou pour des stages de formation interne (un tableau en plus dans la salle de formation…).

Cela peut être le cas d'une salle multimédia, où le vidéoprojecteur est fixe pour une utilisation classique (cinéma...), le tableau interactif utilisé moins fréquemment peut alors être amené au coup par coup, d'où l'intérêt de prévoir l'illumination du TBI à partir du projecteur existant.

 

On comprendra donc qu'une station mobile n'est pas à proposer pour des professeurs désireux de s'impliquer lourdement dans l'utilisation du TBI : en effet, chaque séance où le tableau est déplacé demandera une période d'installation, de connexions, ainsi que le calibrage nécessaire entre le tableau et le vidéoprojecteur, calibrage à réexécuter aussi lors des "faux" mouvements d'un des deux éléments du dispositif. Cette installation, reconnue au départ comme simple à effectuer, devient rapidement fastidieuse. Les professeurs opteront alors pour le dispositif fixe.

Photo prise au lycée Antoine Roussin Saint Louis de la Réunion
Station mobile avec un tableau sur piètement à roulettes et vidéoprojecteur posé sur une table

Photo prise au lycée Antoine Roussin Saint Louis de la Réunion
Dispositif fixe avec câblage venant au bureau

 

A noter qu'il est nullement fait allusion à l'ordinateur qui gère le tableau numérique : on peut aussi bien opter pour des ordinateurs fixes que pour des ordinateurs portables. Les professeurs branchés utilisent même leur propre ordinateur portable, de manière à pouvoir y installer n'importe quelle application et surtout avoir à disposition tout leur "travail".

Dans un futur assez proche, il sera déterminant que le tableau soit asservi à un ordinateur connecté sur le réseau local de l'établissement, permettant l'accès à tous les services associés : espace personnel, espaces collectifs, Intranet, accès Internet. Cette condition est indispensable à une réelle intégration des pratiques dans une globalité TICE de l'établissement.

Choix de la salle

 

Type de salle et réflexions Avantages Inconvénients

Salle de classe :

Dans une salle de classe, on préférera alors une installation fixe frontale du TBI avec, tout de même, la possibilité d'utilisation du tableau classique, ceci ne spécialisant pas forcément la salle.

· Le tableau est utilisable pour toutes les classes et les disciplines concernées par cette salle : l'impact peut être large.

· Le professeur, utilisateur fréquent de cette salle, aura une meilleure prise en main de l'outil, puisque son utilisation sera régulière.

· Les élèves, eux aussi, intégreront mieux cet outil, qu'ils verront fréquemment.

· Un seul enseignant profite de l'installation sur tel ou tel créneau horaire.

 

Type de salle et réflexions Avantages Inconvénients

Salle polyvalente ou multimédia :

Dans une salle polyvalente multimédia, le risque est de limiter le TBI à une utilisation réduite au visionnement collectif, c'est-à-dire utiliser le TBI comme un simple écran.
L'équipement mobile semble peut être plus adapté. Une telle salle possède déjà un vidéo projecteur, il serait alors intéressant que ce vidéo projecteur puisse être utilisé avec le TBI.

· N'importe quel enseignant peut l'utiliser.

· Cette salle est déjà sécurisée.

· Un planning est nécessaire, avec toutes les complications que cela implique par rapport aux autres utilisations de la salle multimédia.

· Le tableau ne peut pas être utilisé au moment voulu.

· Le tableau n'étant pas utilisé fréquemment par tel ou tel professeur, l'appropriation de l'outil sera plus longue et peut être même inaccessible.

· Il y a un gros risque de limiter l'utilisation du TBI comme une simple surface de projection.

Type de salle et réflexions Avantages Inconvénients

Centre de Documentation et d'Information :

Dans un CDI, on aura du mal à optimiser le temps d'utilisation d'un TBI.

L'équipement mobile semble alors mieux convenir.

· N'importe quel enseignant de l'établissement peut l'utiliser.

· Un planning est nécessaire, avec toutes les complications que cela implique par rapport aux autres utilisations du CDI.

· Le tableau ne peut pas être utilisé au moment voulu.

· Le tableau n'étant pas utilisé fréquemment par tel ou tel professeur, l'appropriation de l'outil sera plus longue et peut être même inaccessible.

· L'utilisation risque d'être limité vu la présence des autres supports d'information (livres, revues ...).

· Il y a un risque de limiter l'utilisation du TBI comme un simple écran de projection.

Type de salle et réflexions Avantages Inconvénients

Salle informatique :

Dans une salle informatique, le TBI sera très pratique pour montrer l'utilisation de tel ou tel logiciel.
Par contre, aller en salle informatique pour un cours (sans informatique pour les élèves), ne semble pas très pratique en terme d'espace physique pour les élèves, les ordinateurs étant très encombrants sur les tables.

· Tous les enseignants ayant accès à cette salle peuvent l'utiliser.

· Un ordinateur est déjà présent dans la salle pour gérer le TBI.

· Cette salle est normalement déjà sécurisée.

· Un planning est nécessaire.

· Le tableau ne peut pas être utilisé au moment voulu.

· Le tableau n'étant pas utilisé fréquemment par tel ou tel professeur, l'appropriation de l'outil sera plus longue et peut être même inaccessible.

· L'utilisation risque d'être limité à de seuls usages informatiques.

· Les élèves ne sont pas à l'aise avec un ordinateur sur leur table, si la séance ne demande pas l'utilisation des ordinateurs par les élèves.

On comprendra, que pour que des professeurs intègrent complètement cet outil qu'est le tableau numérique, le mieux est d'installer des dispositifs fixes dans des salles où ces professeurs officieront pendant les heures de cours concernées (cela peut d'ailleurs représenter l'intégralité de l'emploi du temps du professeur).

Choix du vidéo projecteur

 

Le choix du vidéoprojecteur est important et son utilisation peut présenter quelques inconvénients sérieux s'il n'est pas correctement choisi.

· Trois caractéristiques sont primordiales pour le bon choix du vidéoprojecteur pour une utilisation avec un TBI :

· la focale qui doit être courte, de manière à remplir la surface entière du tableau blanc, avec un vidéoprojecteur relativement près du tableau ;

· la focale étant courte, on n'a pas besoin d'une grande puissance (inférieure à 2000 lumens avec mode éco) d'éclairage ;

· n'ayant pas besoin dune grande puissance, on pourra choisir un vidéoprojecteur silencieux (inférieur à 30 dB).

De plus, les équipements de trop forte luminosité sont à éviter pour des raisons d'éblouissement, puisque l'intervenant tourné vers son auditoire reçoit en partie le canon de lumière.

· Connectique : une entrée VGA pour une connexion informatique est indispensable.

· Correction de la déformation de l'image : on veillera à s'équiper d'un vidéoprojecteur à correction trapézoïdale verticale ("keystone") de l'image de manière à pouvoir le placer en hauteur pour limiter les problèmes d'ombre de l'intervenant sur le tableau ; on peut aussi opter pour un modèle plus coûteux à réglage trapézoïdal horizontal (parallaxe) permettant en plus de pouvoir désaxer le vidéoprojecteur (que l'on peut décaler sur un côté...).

· Résolution : La résolution native (hors compression) SVGA (800 X 600) est jugée suffisante, mais actuellement le coût d'un vidéo projecteur à résolution native XGA (1024 X 768) devient abordable : cette caractéristique apporte un réel mieux en qualité d'image, puisque cette résolution correspond à celle communément utilisée sur un écran d'ordinateur.

· La lampe a une durée de vie limitée : aux alentours de 5000 heures actuellement, et plus en mode économique. Son coût de remplacement est d'au moins 500 euros.

Installation du dispositif fixe

· Il est important de prévoir les différentes alimentations électriques : pour l'ordinateur au bureau, pour le tableau au mur, pour le vidéoprojecteur au plafond.

 

· Le tableau doit être fixé à hauteur raisonnable et réfléchie. Dans une classe de lycée, la hauteur sera fixée pour qu'un enseignant de grande taille ( 1,80 m) puisse accéder aisément au haut de l'écran, et qu'un enseignant de taille moindre puisse quand même accéder au bord supérieur du tableau pour pouvoir utiliser les menus fréquents en haut d'écran. Dans une classe qui doit recevoir des élèves plus petits (écoles et petites classes de collèges), on sera limité par le bord inférieur à placer suffisamment bas, le logiciel permettra par la suite de faire "monter" les écritures.

Si, dans la salle, pour un professeur (ou plus bien sûr), le TBI doit remplacer à plus ou moins court terme le tableau classique, le tableau sera disposé frontalement, les tables des élèves faisant face à celui de l'enseignant et aux tableaux. On évitera la disposition qui consiste à fixer le TBI au fond de la salle, en face du tableau traditionnel, car cette disposition oblige l'élève à se retourner fréquemment et l'enseignant à effectuer de nombreux déplacements, ces deux actions étant source de distraction.

On pourra conserver le tableau traditionnel complet dans la salle (si elle n'est pas utilisée à 100 % par des utilisateurs du TBI) ou une petite surface à feutres à côté du tableau numérique (si la salle est dédiée à 100 % aux utilisateurs du TBI.

Photo prise au lycée Antoine Roussin Saint Louis de la Réunion
Installation permettant aussi une utilisation du tableau traditionnel. Le tableau numérique est derrière les deux panneaux traditionnels pivotants.

 

· Après avoir choisi correctement le vidéoprojecteur, il reste maintenant à l'installer. Voir le schéma dynamique d'installation.

Dans un premier temps, on détermine, par un essai réel, la distance tableau - vidéoprojecteur et la distance vidéoprojecteur - plafond : avec un zoom près de la focale la plus courte, on positionne le vidéoprojecteur le plus près possible du tableau et le plus haut possible de manière à ce que l'image soit nette et que le réglage du "keystone" (correction trapézoïdale verticale) permette de récupérer une image dont les bords soient bien parallèles à ceux du tableau ; on note alors les deux distances (à noter que très souvent, les vidéoprojecteurs sont "retournés" lorsqu'on les place au plafond). Ceci permet de réduire au minimum les problèmes d'ombres portées.

Ensuite, on réalise ou on acquiert la cage sécurisée dans laquelle le vidéoprojecteur sera fixé pour interdire tout déplacement.

On installe la cage sécurisée en respectant les deux distances notées précédemment (à noter qu'il est possible d'avoir des réglages sur la cage notamment en hauteur avec un mât télescopique).

Photo prise au lycée Antoine Roussin Saint Louis de la Réunion
Vidéoprojecteur avec les deux câbles d'alimentation et VGA.

· On s'occupe du câblage : le câble USB et le câble VGA (absents si on a opté pour des systèmes Wifi) doivent revenir au bureau pour permettre une connexion simplifiée sur l'ordinateur (on pourra utiliser une "goulotte" électrique de sol). On pensera aussi à la connexion sur le réseau de l'établissement qui peut elle aussi être ramenée au bureau.

 


pierre.puget@ac-reunion.fr